L’optimisation des recettes fiscales est cruciale pour le financement du développement au Burkina Faso. Malgré les efforts de l'État, la faible pression fiscale, la prévalence du secteur informel, la fraude et les exonérations excessives freinent la mobilisation des ressources domestiques. Cette situation limite la capacité du pays à financer durablement des secteurs clés comme les infrastructures, l'éducation et la santé, et l'amène à dépendre des aides extérieures.
L’objectif de cette étude est d’analyser les leviers d’optimisation des recettes fiscales afin d’améliorer la mobilisation des ressources internes et de renforcer l’autonomie financière du pays. L’étude adopte une approche qualitative, combinant analyse documentaire (rapports, articles, documents officiels) et entretiens semi-directifs avec des experts fiscaux, économistes et acteurs du secteur privé. Les résultats révèlent que plusieurs obstacles, tels que la faible intégration du secteur informel, la gestion inefficace des exonérations fiscales, et une administration fiscale peu digitalisée, entravent l’optimisation fiscale.
L’étude propose des solutions comme la modernisation du système fiscal, l’élargissement de l’assiette fiscale, la digitalisation des services fiscaux, et le renforcement des contrôles fiscaux. Elle souligne l’importance d’une réforme structurelle du système fiscal, d’une meilleure gouvernance et d’une transparence accrue dans l’utilisation des fonds publics. L’intégration du secteur informel, la lutte contre la fraude et les investissements dans la digitalisation sont des solutions clés pour renforcer la collecte des impôts et garantir un financement durable du développement.
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