Cet article analyse l'impact du financement budgétaire sur l'inflation au Burkina Faso, en se concentrant sur la manière dont le financement des déficits budgétaires, principalement par l'émission de monnaie, influence l'évolution des prix et la stabilité économique du pays. L'objectif est de mieux comprendre la relation entre les politiques budgétaires et les pressions inflationnistes, particulièrement dans un contexte économique marqué par des défis fiscaux.
La méthodologie repose sur une approche économétrique, utilisant des séries temporelles sur les données macroéconomiques du Burkina Faso pour la période 1990-2020. Un modèle d'équilibre général a été spécifiquement développé pour estimer les effets du financement du budget par la création monétaire et l'endettement public sur le taux d'inflation. Des tests de cointégration et des analyses de causalité de Granger ont été appliqués pour explorer les relations dynamiques entre les variables économiques clés.
Les résultats montrent que le financement par la création monétaire a un impact significatif sur l'inflation, particulièrement dans les périodes où les déficits budgétaires sont élevés. En outre, l'endettement extérieur, bien que limitant, semble avoir un effet atténué sur l'inflation à court terme. Cependant, la dépendance à l'égard de la monétisation du déficit est corrélée à une instabilité accumulée des prix dans le moyen et long terme.
En conclusion, l'article recommande de diversifier les sources de financement public, notamment en particulier la dépendance à l'émission monétaire et en promouvant des politiques fiscales plus robustes. Une gestion prudente du budget et une réduction progressive du déficit budgétaire permettront de limiter les pressions inflationnistes et d'améliorer la stabilité économique du pays
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